Formaldéhyde, roi des COV “à longue traîne”
Omniprésent dans les intérieurs modernes, le formaldéhyde s’échappe du bois aggloméré, des colles, textiles et même des désinfectants. Il persiste jusqu’à trois ans après l’installation d’un meuble neuf, selon des études de l’ANSES. Au-delà de 10 μg/m³, il irrite les voies respiratoires, et il est reconnu cancérigène avéré depuis 2004 (IARC).
Phtalates et retardateurs de flamme : les “tenaces à tout faire”
Utilisés pour assouplir les plastiques ou ignifuger nos canapés, ils s’intègrent à la poussière, traversent la peau, et… ne partent quasiment jamais. Certains phtalates sont détectés chez plus de 95 % des enfants en France par simple prélèvement urinaire, selon la cohorte Elfe 2015. Ces molécules affectent la reproduction et sont suspectées d’impacts hormonaux dès la petite enfance.
Composés perfluorés (PFAS) : indestructibles mais bien là
Surnommés “polluants éternels”, trouvés dans poêles antiadhésives, textiles ou moquettes imperméabilisées, les PFAS peuvent résister intactes plusieurs dizaines d’années à l’intérieur. De nombreuses études alertent aujourd’hui sur les liens probables entre exposition chronique et troubles thyroïdiens, immunitaires ou certains cancers (European Environment Agency, 2023).