Qu’appelle-t-on vraiment un produit non comédogène ? C’est, sur le papier, un cosmétique formulé pour minimiser le risque de formation de comédons – donc dont les ingrédients ont, isolément ou en synergie, un faible pouvoir comédogène. Néanmoins, il ne s’agit pas d’un label officialisé ni d’une garantie universelle : aucune norme européenne, ni même mondiale, ne régule strictement l’usage de ce terme (voir le rapport de l’ANSM, 2019).
Dans la pratique, chaque formulateur suit des règles :
- Éviter les ingrédients à indice 4-5 sur l’échelle de comédogénicité
- Limiter la concentration des agents gras occlusifs
- Choisir des excipients légers, phasés pour s’étaler sans s’accumuler sur l’épiderme
- Parfois, tester la formule sur des panels à peau acnéique ou grasse (mais chaque laboratoire fixe ses propres critères).
Les fabricants ne s’engagent que « selon l’état actuel des connaissances ». Une peau grasse à tendance acnéique n’est pas une peau sèche ni un épiderme asiatique : la sensibilité à un agent ou à une texture varie selon d’innombrables paramètres biochimiques et génétiques. Un non comédogène pour l’un peut fort bien déplaire à l’autre…