De nombreux produits se revendiquent « verts » parce qu’ils utilisent des molécules extraites de plantes (alcools biosourcés, acides de fruits, huiles essentielles, tensioactifs de coco ou de betterave, etc.). Chimiquement, ces composés peuvent être rigoureusement identiques à leurs équivalents de synthèse ! Exemple simple : l’acide citrique de vos pastilles lave-vaisselle existe à l’identique, qu’il provienne du citron ou d’une fermentation industrielle du maïs.
- Le biosourcé n’est pas nécessairement inoffensif : les huiles essentielles, par exemple, concentrent des molécules puissantes, allergènes voire toxiques à dose élevée. Un étiquetage « naturel » n’est donc pas un gage absolu de sécurité (ANSES).
- Respect du principe atom economy (économie d’atomes) : la valorisation des sous-produits agricoles ou forestiers permet une meilleure utilisation de la matière première (ex : tensioactifs issus de la pulpe de betterave).
Un point clé : des ingrédients d’origine renouvelable réduisent la pression sur les réserves pétrolières, mais la réelle « écologique » dépend aussi du mode d’extraction, de la surface agricole mobilisée, et du type de transformation chimique impliquée. Ici, l’écobilan, pas seulement la formule brute, prévaut.