L’explosion des comportements d’hygiène — boostée par les crises sanitaires — a mis en lumière nos attentes contradictoires : tout nettoyer, tout désinfecter et tout faire… de préférence, sans danger.
La recherche progresse (biotechnologies, enzymes spécifiques, tensioactifs d’origine renouvelable), la société civile bouge (voir le succès des applications type Yuka, QuelProduit pour décoder les étiquettes), mais il reste à battre en brèche l’illusion du “zéro risque” et à cultiver la vigilance sans paranoïa. La chimie, y compris à la maison, n’est ni angélique, ni diabolique : c’est son usage raisonné, transparent, et réfléchi qui fera la différence.
À méditer, la citation du chimiste Paracelse (XVIe siècle) : “C’est la dose qui fait le poison.” Elle vaut toujours, à l’heure du tout multi-usages.